mercredi 1 juin 2016

A comme Artiflot

L'artiflot : sobriquet que donne le fantassin au soldat de l'artillerie
Polin (1863-1927)
célèbre comique troupier
dans son costume d'Artiflot


"Les tourlourous.... les pantalons rouges... Bidasse... Nous avons revu tout cela, l'autre soir à l'Empire.
Polin !
Polin !
.......Deux yeux malins et qu'il astique mieux que ses boutons d'artiflot. Un képi dont la visière sert de marquise au visage réjoui de ce pioupiou en permanence" (Paris-Sud 12/05/1924)






POMMIES Albert François 
 Perville - Valence
 † Eton (55)
 
 
Né à la Tuilerie, commune de Perville le 16 janvier 1892, cultivateur, fils ainé de Joseph et de PAGÈS Marguerite, mariés en janvier 1891. Le couple aura 7 enfants, dont 5 atteignent l'âge adulte. En 1912 lors du recrutement militaire, la famille est domiciliée à Valence d'Agen.

Il est classé soutien indispensable de famille le 9 septembre 1913 et incorporé au 23e Régiment d'Artillerie de Toulouse, le 10 octobre 1913.
Il est sous les drapeaux à la mobilisation le 2 août 1914.

Le régiment est constitué de 3 Groupes d'Artillerie. Il est doté du canon 75, léger, maniable et rapide.


Fiche technique du canon 75 : Ici

En l'absence de l'affectation exacte (batterie), il est difficile de trouver le parcours d'Albert POMMIES. Les groupes de batteries sont disposés sur un large champ, voir parfois à plusieurs dizaines de kilomètres l'un de l'autre.




Le 22 août 1914 à 14 h les trois groupes sont en batterie en Belgique dans la région. La 5e batterie neutralise une batterie de 77 allemande ce qui remonte le moral des hommes. En fin d'après midi, ils apprennent le mitraillage de l'Infanterie à l'orée d'un bois (Ochamps), le régiment porte alors ses tirs sur ce bois, permettant à ceux qui le peuvent encore de se dégager de cet enfer.

Le régiment toulousain ne subira aucune perte ce jour là.

L'ordre de retraite est donné dans la nuit du 22 au 23.

"Le 23 et 24, le régiment prend position entre la Chiers et la Meuse, près de Maizincourt et d'Amblimont. Il effectue de nombreux tirs de harcelement sur les têtes de colonnes ennemies. Dans la nuit du 25, passage de la Meuse...." (Historique du 23e Régiment d'Artillerie de Campagne- Gallica BNF)


Le 24 août 1914, à Eton dans la Meuse, les trois groupes du 23e RAC sont en soutien de l'infanterie de la 134e brigade (259e, 283e et 288e Régiment d'infanterie). 

"Le 24 au matin, une fusillade plus nourrie annonce la prise de contact des deux infanteries. Vers 8 heures, quelques avions ennemis survolent nos lignes, signalent les emplacements de nos troupes, règlent le tir de leurs canons ; les premiers obus tombent autour de la briqueterie ; nos artilleurs répondent, mais on sent qu’ils sont vivement pris à partie et qu’ils ont de la peine à riposter. L’éclatement des gros obus de l’artillerie lourde allemande domine de temps en temps le vacarme assourdissant de ce premier champ de bataille. Bientôt le combat s’engage sur tout le front ;mitrailleuses et fusils, tout crépite, tandis que le canon continue à tonner avec rage" (Historique du 259e RI, transcription : Xavier ANTOINE, 2011)  

 
Albert François POMMIÈS, 22 ans, est tué à l'ennemi à Éton (55)

Cité à l'ordre du Régiment le 17 juillet 1919
"Bon canonnier, tué à son poste de combat le 24 août 1914"
Décoré de la Croix de guerre étoile de bronze et de la Médaille Militaire.







Il est inscrit sur les plaques commémoratives de Valence, à la mairie et dans l'Eglise.

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Dans l'artillerie, le soldat de 2e classe se distingue selon sa place et sa fonction auprès d'une pièce d'artillerie. Il peut être 1er ou 2e canonnier servant, conducteur. Le pointeur est soldat de 1ere classe.

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Sources :
Photos Gallica, Archives départementales du Tarn et Garonne.
Historique du 23e RAC, 259e RI, 288e RI. (Gallica BNF)
Fiche Mémoire des Hommes : Ici
Fiche Mémorial Genweb : Ici
Le canon 75 (blog) : Ici



 

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