samedi 18 mars 2017

Camille, coiffeur à Valence

Petit retour en arrière sur l'exposition 1914-1918 à Valence d'Agen (82) à l'automne 2014 - J'avais réalisé plusieurs planches  relatant le parcours de soldats, grâce notamment aux familles et amis qui nous ont fourni les photos et documents. Voici donc le parcours de :

 
1915
1961
FLORIS Pierre CAMILLE
1883  -  1967
Caporal


 
Pierre Camille FLORIS, dit Camille, est né à Lavardac dans le Lot & Garonne le 22 mars 1883, dernier enfant de Barthélémy, 44 ans,  maçon et d’Anne MOREAU, 40 ans,  son épouse.

 
 
 
Orphelin très tôt, il fait son service armé dans le 20e Régiment d’Infanterie  entre 1904 et 1907.  Il est Caporal.
Mobilisé le 2 août 1914, il est dirigé vers le 80e Régiment d’Infanterie (Narbonne) le 14 août suivant.
C’est en Lorraine que le 80e participe à ses premiers combats. Le régiment y perdra ses premiers hommes dès le 15 août.

A l’automne,  il est envoyé dans les Flandres. C’est lors des combats de Wytschaëte en Belgique que Camille FLORIS est blessé, le 16 novembre 1914. Il sera évacué à Dreux deux jours plus tard. Les violents combats qui auront lieu dans ce secteur feront de nombreuses victimes comme en témoignent les longues listes de tués/blessés/disparus figurant sur les JMO (Journaux de Marches et Opérations) du Régiment.


Le 19 mars 1915, Camille FLORIS est affecté au 143e Régiment d’Infanterie.



Photo A - Recto
A gauche, Camille FLORIS
(photo non datée)

Photo A -Verso


Le Régiment est en Champagne.
Le caporal commande une escouade de 15 soldats
C’est la plus petite unité d’un régiment.
Hors combat, la vie militaire s’organise
Autour des travaux de tranchées, De la « popote »
La lessive, l’organisation du campement. & les lettres à la famille, aux amis.
Pour certains, c’est un devoir d’écrire quotidiennement afin de rassurer ses proches


 
Dans le civil Camille FLORIS est coiffeur


Photo B - Recto
Photo B - Verso

 
























 
Photo C - Recto (avril 1915)














Photo C - Verso















Photo D (mai 1915)


Photo D - Verso



C’est dans les tranchées, près de Tahure dans la Marne que Camille FLORIS se distingue par son courage et est cité une première fois à l’ordre du Régiment le 20 Octobre 1915.


Grièvement blessé il sera à nouveau cité à l’ordre du Régiment un mois plus tard

le 20 novembre 1915.

Extrait fiche matricule

 
Le 1er  novembre 1915 il est grièvement blessé par un éclat d’obus dans la poitrine, il est évacué sur Paris le 12 novembre. Réformé le 10 juillet 1916 pour cette blessure et les complications qui en découleront, il ne retournera plus au front et se retire à son domicile parisien, au 76 rue Sidonie (11e) le 21 octobre 1917.
 
Récapitulatif parcours
 
L’après – Guerre

Les documents, état-civil, attestations diverses, fiche matricule, nous permettent de retrouver plusieurs évènements et domiciliations. 3 mariages à Paris, en 1909, 1916 et 1929 (mentions acte de naissance) et deux déclarations à la subdivision d’Annecy, domicilié à proximité en 1919 et 1920.
(Fiche matricule)
 
Le 8 janvier 1920, la Commission de Réforme d’Annecy, lui propose une pension à 40%. Par arrêté en date du 23 février 1922,  il lui sera concédé la somme de 972 F (annuelle) avec jouissance au 8 janvier 1920.  (Fiche matricule).  Camille FLORIS souffrira de graves problèmes pulmonaires consécutifs à sa blessure thoracique tout au long de sa vie. (Pension temporaire à 100%  par arrêté du 22 juin 1953 document Conseil de Révision de Toulouse)
 

 
15 ans après ses deux citations et sa blessure, le 2 mai 1930, il obtient la Médaille Militaire avec  2 étoiles d’Argent (une pour chaque citation à l’ordre du Régiment).

1914-1915

 
 
45 ans après avoir quitté les champs de bataille, en mars 1960,  Camille FLORIS est promu Chevalier de la Légion d’Honneur.
La palme d’argent qui figure sous les étoiles, correspond à une citation à l’ordre de l’Armée, obligatoire à cette nouvelle promotion.
 
 


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Pierre Camille FLORIS est décédé le 15 décembre 1967 à Valence, à l’âge de 84 ans


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A
Tous ces hommes qui,  revenus de l’enfer,  ont témoigné
A
Ceux, plus nombreux encore  qui,  faute de mots,
ont témoigné par leur douloureux silence
Pour que l’on n’oublie pas.
Leurs compagnons disparus




Sources : L'ensemble des documents présentés (photos, certificats, médaille) sont le prêt de la famille Mise en page originale (affiche)  avec l'aide de Bernard GROUSSOU



Affiches originales exposées en 2014




 
 
 

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